samedi 13 août 2016

Londres : grève sauvage des livreurs de Deliveroo




Les travailleurs de l’entreprise de livraison ont démarré une grève sauvage concernant les changements proposés sur leurs contrats (la paie et les conditions de travail).

Plusieurs centaines de livreurs se sont rassemblés devant le siège social de l’entreprise au centre de Londres après que la grève fut amorcée mercredi matin.



Selon l’Independant Workers Union of Great Britain (« worker-run union organising the unorganised, the abandoned and the betrayed. ») les livreurs actuels gagnent £7 par heure plus £1 par livraison. Deliveroo veut baisser le taux horaire, et changer le paiement par un système de « rémunération à la pièce » c'est-à-dire par livraison effectuée ! Pour ce qui est du taux horaire il serait divisé de moitié passant de £7 à £3,75.


Jeudi matin le directeur-manager a proposé, pour diviser le mouvement, des « négociations individuelles » avec les livreurs. Cette offre a été bruyamment rejeté par les jeunes prolétaires de Deliveroo réclamant une négociation collective ou rien d’autre.

Un autre rassemblement devait avoir lieu hier, vendredi, toujours à Londres.

Comme souvent, en Europe de l'ouest, c'est le nouveau prolétariat des services qui auto-organisent ses mobilisations loin de la domestication syndicale des « secteurs ouvriers » traditionnels. En cela ces grèves sauvages du nouveau prolétariat portent en elle les germes d'une extension qualitative et quantitative de la  lutte de classe pour peu que les travailleurs des autres secteurs de l'exploitation se reconnaissent dans la démarche d'une mobilisation autonome ouvrière, loin du carcan syndical traditionnel et du piège de la négociation (même « collective »).