lundi 13 juillet 2015

Migrants, nos frères de classe, victimes d’une société barbare

Près de deux mille migrants ont trouvé la mort en Méditerranée depuis le début de l’année, selon les
chiffres officiels. Ici en France, à Paris, nous avons pu voir début Juin les images révoltantes de ces réfugiés expulsés de campements de fortune – sous le métro – en hôtels sordides pour finir par être chassés à coups de matraques policières du dernier quartier où ils avaient trouvé refuge.
Tels sont les derniers épisodes de ces drames à répétition dont sont de plus en plus victimes ceux qui frappent à la porte des pays riches, victimes de passeurs mafieux d’abord, puis en butte aux policiers qui gardent des frontières de plus en plus hermétiques.
Les dirigeants des grands pays impérialistes et les grandes firmes capitalistes dont ils sont les serviteurs sèment dans le monde entier l’exploitation et la misère, fomentent et nourrissent des conflits armés qui poussent de plus en plus d’hommes et de femmes à quitter leurs pays et à chercher ailleurs un travail et une vie meilleure.

Ces multinationales - les Veolia, Total, Bouygues, Dassault, par exemple, pour ne citer que les plus connues des firmes françaises - prospèrent comme jamais sur le pillage des ressources naturelles, sur la concurrence impitoyable qu’elles imposent aux producteurs locaux, sur les ventes d’armements pour des milliards, sur le travail sous-payé des pays les plus misérables d’Afrique ou d’Asie.
Ce sont elles qui sont à l’origine du chômage de masse et du dénuement extrême des villes surpeuplées et des campagnes abandonnées. Ce sont les États impérialistes qui ajoutent à cette misère, au Proche-Orient ou en Afrique, la terreur des conflits armés, des bombardements sophistiqués par les armées des pays riches tout comme des exactions par les bandes de mercenaires équipés d’armes produites dans ces mêmes pays.
De tous temps les hommes ont tenté d’aller vivre mieux ailleurs quand ils ne pouvaient plus trouver leur subsistance sur leurs territoires. Ici même en France, la classe ouvrière, et donc le mouvement ouvrier et tout particulièrement la CGT, se sont construits avec l’apport de travailleurs venus de Pologne, du Portugal, d’Espagne, d’Italie… fuyant la misère et les dictatures, et de ceux venus des colonies ou ex-colonies pillées par l’impérialisme français.
Tous ces migrants sont nos frères de classe, victimes de ceux qui mènent la guerre aux pauvres partout sur la planète. Les richesses accumulées dans les pays comme la France, si elles n’étaient pas accaparées par une poignée de parasites capitalistes et gros actionnaires, permettraient largement de faire travailler et vivre décemment, non seulement les millions de salariés et de chômeurs déjà installés dans ce pays, mais aussi les quelques milliers qui risquent leur vie chaque année pour y venir. - CGT 37

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