Dans ce court essai (extrait), Joseph Gabel se propose d’intégrer un concept
clé de la pensée marxiste, la réification, à l’analyse
psychopathologique d’une forme de schizophrénie. L’application de ce
concept, issu de la philosophie politique, au domaine de la psychiatrie,
apparaît comme une tentative de l’auteur pour jeter des ponts entre des
disciplines distinctes.
Par son élaboration d’analogies fécondes, Jospeh Gabel espère parvenir à l’élargissement des champs de recherche respectifs de chacune des disciplines auxquelles il fait appel. Dans un système d’économie capitaliste, la réification désigne le processus de rationalisation à outrance qui tend à pétrifier le fonctionnement de l’ensemble de la société. L’homme de l’univers réifié appartient à un monde déshumanisé, qui tend à réduire l’aspect qualitatif de la vie à une chose composée d’éléments quantifiables. La conscience réifiée ressemble ainsi, en de nombreux points, à celle du patient souffrant de schizophrénie, dans la mesure où elle établit un rapport d’étrangeté radicale à l’idée de mouvement, et plus largement à celle d’Histoire.
Les différents résumés d’observations de schizophrènes que joint Joseph Gabel à son essai s’avèrent d’ailleurs édifiants. Incapable d’envisager la multiplicité des facettes d’un objet ou faisant preuve d’un détachement complet à l’égard des questions morales, le schizophrène apparaît donc comme un individu souffrant de symptômes analogues à ceux que le processus de réification étend à l’ensemble de la société moderne. En se fondant sur les acquis de la pensée marxiste qu’il confronte à de nouveaux objets d’études, Joseph Gabel parvient à ouvrir de nouvelles perspectives d’analyses, qui trouveront des applications tant dans l’étude de nouvelles formes de schizophrénie que dans la psychologie sociale. - août 2009 - prix: 6,20 € - format : 100 x 170 mm - 64 pages
ISBN: 978-2-84485-323-3
Par son élaboration d’analogies fécondes, Jospeh Gabel espère parvenir à l’élargissement des champs de recherche respectifs de chacune des disciplines auxquelles il fait appel. Dans un système d’économie capitaliste, la réification désigne le processus de rationalisation à outrance qui tend à pétrifier le fonctionnement de l’ensemble de la société. L’homme de l’univers réifié appartient à un monde déshumanisé, qui tend à réduire l’aspect qualitatif de la vie à une chose composée d’éléments quantifiables. La conscience réifiée ressemble ainsi, en de nombreux points, à celle du patient souffrant de schizophrénie, dans la mesure où elle établit un rapport d’étrangeté radicale à l’idée de mouvement, et plus largement à celle d’Histoire.
Les différents résumés d’observations de schizophrènes que joint Joseph Gabel à son essai s’avèrent d’ailleurs édifiants. Incapable d’envisager la multiplicité des facettes d’un objet ou faisant preuve d’un détachement complet à l’égard des questions morales, le schizophrène apparaît donc comme un individu souffrant de symptômes analogues à ceux que le processus de réification étend à l’ensemble de la société moderne. En se fondant sur les acquis de la pensée marxiste qu’il confronte à de nouveaux objets d’études, Joseph Gabel parvient à ouvrir de nouvelles perspectives d’analyses, qui trouveront des applications tant dans l’étude de nouvelles formes de schizophrénie que dans la psychologie sociale. - août 2009 - prix: 6,20 € - format : 100 x 170 mm - 64 pages
ISBN: 978-2-84485-323-3