jeudi 26 mai 2016

Face à la domestication syndicale

Encore au stade domestique les grèves ouvrières s'étendent dès aujourd'hui sur tout le territoire, dans les usines et les entrepôts, ce que la presse régionale peine à étouffer à l'instar de la presse nationale aux mains des mêmes intérêts capitalistes. Si pour l'instant les actions les plus radicales ont consisté en quelques actions artistiques, l'entrée en lutte de certains secteurs ouvriers pourraient donner une autre coloration aux événements. Face à la domestication syndicale le mouvement sait que seul l'état sauvage de ses formes de luttes conjuguerait à la fois en les élevant le niveau quantitatif et la forme qualitative de la lutte.

Exemple local de mobilisation ouvrière aujourd'hui


Seules de brusques flambées de révolte, telles que des grèves politiques ou des grèves de masse déclenchées contre la volonté des politiciens, laissent de temps à autre entrevoir un avenir d’action de masse dirigées par les intéressés eux-mêmes. Toute grève sauvage, qui ne va pas chercher ses leaders et ses mots d’ordre au siège des partis et des syndicats, constitue à cet égard un symptôme non équivoque, en même temps, qu’un petit pas franchi dans cette direction. Tous les pouvoirs existant au sein du mouvement ouvrier, les partis socialistes et communistes, les syndicats, tous les dirigeants dont l’activité est liée à la démocratie bourgeoise héritée du passé, dénoncent ces actions de masse comme des rébellions anarchistes. Leur champ de vision ne pouvant dépasser le cadre de leurs vieilles organisations, ils sont incapables de déceler dans les actions spontanées des travailleurs les germes de formes supérieures d’organisation. Dans les pays fascistes, où la vieille démocratie bourgeoise a été anéantie, ces actions spontanées des masses constituent la seule forme de révolte possible désormais. Elles auront pour tendance, non de restaurer l’ancienne démocratie parlementaire, mais d’évoluer en direction de la démocratie prolétarienne, c’est-à-dire de la dictature de la classe ouvrière. (Anton Pannekoek)


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