Les travailleurs de l’entreprise de livraison ont
démarré une grève sauvage concernant les changements proposés sur leurs
contrats (la paie et les conditions de travail).
Plusieurs centaines de livreurs se sont
rassemblés devant le siège social de l’entreprise au centre de Londres après
que la grève fut amorcée mercredi matin.
Jeudi matin le directeur-manager a proposé, pour
diviser le mouvement, des « négociations individuelles » avec les
livreurs. Cette offre a été bruyamment rejeté par les jeunes prolétaires de
Deliveroo réclamant une négociation collective ou rien d’autre.
Un autre rassemblement devait avoir lieu hier,
vendredi, toujours à Londres.
Comme souvent, en Europe de l'ouest, c'est le nouveau prolétariat des services qui auto-organisent ses mobilisations loin de la domestication syndicale des « secteurs ouvriers » traditionnels. En cela ces grèves sauvages du nouveau prolétariat portent en elle les germes d'une extension qualitative et quantitative de la lutte de classe pour peu que les travailleurs des autres secteurs de l'exploitation se reconnaissent dans la démarche d'une mobilisation autonome ouvrière, loin du carcan syndical traditionnel et du piège de la négociation (même « collective »).