Prolétaires de la Poste face à la police patronale ... |
Depuis plusieurs années, en réponse au regain d'activités de lutte, ou pour accroître la pression sur les salariés dans un contexte de crise capitaliste aigüe, la terreur patronale, avec la complicité des institutions judiciaires, utilise toutes les armes à sa disposition pour réprimer les prolétaires, ouvriers ou employés, dans le cadre de leurs luttes ou tout simplement comme méthode de gestion par l'intimidation. Travail contre Capital appelle à la solidarité ouvrière pour soutenir les nôtres aux prises avec la répression capitaliste.
(communiqué de la fédération SUD-PTT) - Yann Le Merrer, secrétaire départemental adjoint de SUD PTT des
Hauts-de-Seine vient de recevoir sa notification de révocation pour des
faits liés à l’activité syndicale et au conflit qui a agité les
Hauts-de-Seine au premier semestre 2014. Du jamais vu depuis 1951, date à
laquelle deux responsables de la CGT avaient subi une sanction
similaire, la plus lourde qui soit pour un fonctionnaire. Pourtant le
dossier disciplinaire de Yann ne fait état que de faits liés à son
activié syndicale : participation active à un conflit du travail,
information aux collègues non grévistes, interpellation des
directions...
La palme d’or de l’hypocrisie revient à.... nos patrons !
Des centaines de syndicalistes subissent menaces et sanctions dans leurs
activités quotidiennes pour avoir simplement relayé les revendications
des personnels ou d’être à leurs côtés dans les luttes. La simple
liberté d’information est interdite dans certaines directions, les
représentant-es syndicaux-ales n’ayant pas le droit de rentrer dans les
bureaux pour distribuer ne serait-ce qu’un tract. Pourtant les
dirigeants de la Poste ont demandé à tous les postier-ères de respecter
une minute de silence pour la défense de la liberté d’expression,
habillant en parallèle le site de La Poste du symbole « Je suis
Charlie ».
Quelle ironie quand on sait que cette même liberté n’a pas droit de cité
dans l’entreprise !
Même hypocrisie du côté du gouvernement qui n’a jamais daigné nous
recevoir sur les libertés syndicales à La Poste depuis 2 ans malgré les
courriers d’alerte que nous avons envoyés aux ministres de tutelle
successifs. Même silence des représentant-es de l’Etat au Conseil
d’Administration, instance dans laquelle nos représentant-es font
souvent état de la répression anti-syndicale qui s’abat sur les
militant-es. Ce gouvernement a une drôle de conception de la liberté
d’expression quand il s’agit de l’entreprise tant vantée par le premier
ministre.
SUD ne laissera pas faire
Depuis des années La Poste sanctionne sans vergogne les représentant-es
syndicaux qui luttent aux côtés des personnels. Elle interdit l’exercice
de leur mandat syndical, leur expression, la discussion avec les
personnels, la diffusion de leurs revendications. Elle vient de franchir
un nouveau palier en révoquant un fonctionnaire.
Evidemment nous allons riposter et toutes les voies de recours seront
utilisées pour casser cette décision inique. D’ores et déjà nous
travaillons sur un référé suspension. Nous ne nous laisserons pas
bâillonner. Nous continuerons d’être au côté des personnels. On ne nous
fera pas taire !
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