dimanche 18 janvier 2015

La liberté d'expression face à la terreur patronale - Solidarité ouvrière !

Prolétaires de la Poste face à la police patronale ...
Depuis plusieurs années, en réponse au regain d'activités de lutte, ou pour accroître la pression sur les salariés dans un contexte de crise capitaliste aigüe, la terreur patronale, avec la complicité des institutions judiciaires, utilise toutes les armes à sa disposition pour réprimer les prolétaires, ouvriers ou employés, dans le cadre de leurs luttes ou tout simplement comme méthode de gestion par l'intimidation. Travail contre Capital appelle à la solidarité ouvrière pour soutenir les nôtres aux prises avec la répression capitaliste.

(communiqué de la fédération SUD-PTT) - Yann Le Merrer, secrétaire départemental adjoint de SUD PTT des Hauts-de-Seine vient de recevoir sa notification de révocation pour des faits liés à l’activité syndicale et au conflit qui a agité les Hauts-de-Seine au premier semestre 2014. Du jamais vu depuis 1951, date à laquelle deux responsables de la CGT avaient subi une sanction similaire, la plus lourde qui soit pour un fonctionnaire. Pourtant le dossier disciplinaire de Yann ne fait état que de faits liés à son activié syndicale : participation active à un conflit du travail, information aux collègues non grévistes, interpellation des directions... 



La palme d’or de l’hypocrisie revient à.... nos patrons !


Des centaines de syndicalistes subissent menaces et sanctions dans leurs activités quotidiennes pour avoir simplement relayé les revendications des personnels ou d’être à leurs côtés dans les luttes. La simple liberté d’information est interdite dans certaines directions, les représentant-es syndicaux-ales n’ayant pas le droit de rentrer dans les bureaux pour distribuer ne serait-ce qu’un tract. Pourtant les dirigeants de la Poste ont demandé à tous les postier-ères de respecter une minute de silence pour la défense de la liberté d’expression, habillant en parallèle le site de La Poste du symbole « Je suis Charlie ». Quelle ironie quand on sait que cette même liberté n’a pas droit de cité dans l’entreprise !


La responsabilité de l’Etat


Même hypocrisie du côté du gouvernement qui n’a jamais daigné nous recevoir sur les libertés syndicales à La Poste depuis 2 ans malgré les courriers d’alerte que nous avons envoyés aux ministres de tutelle successifs. Même silence des représentant-es de l’Etat au Conseil d’Administration, instance dans laquelle nos représentant-es font souvent état de la répression anti-syndicale qui s’abat sur les militant-es. Ce gouvernement a une drôle de conception de la liberté d’expression quand il s’agit de l’entreprise tant vantée par le premier ministre. 

SUD ne laissera pas faire


Depuis des années La Poste sanctionne sans vergogne les représentant-es syndicaux qui luttent aux côtés des personnels. Elle interdit l’exercice de leur mandat syndical, leur expression, la discussion avec les personnels, la diffusion de leurs revendications. Elle vient de franchir un nouveau palier en révoquant un fonctionnaire.
Evidemment nous allons riposter et toutes les voies de recours seront utilisées pour casser cette décision inique. D’ores et déjà nous travaillons sur un référé suspension. Nous ne nous laisserons pas bâillonner. Nous continuerons d’être au côté des personnels. On ne nous fera pas taire !

Lire également :

Répression aveugle contre un militant ouvrier à La Poste - Orléans :

Aperçu des méthodes des supplétifs cédétistes du Capital contre les militants ouvriers :

Exemple parmi d'autres de la terreur patronale au quotidien cette semaine :