Ces derniers temps, en France et aussi en Belgique, nous assistons au déferlement de glissements sémantiques et de détournements de sens de bon nombre de concepts et de catégories du mouvement ouvrier révolutionnaire. Des mots autrefois pleins de sens pour les prolétaires révolutionnaires tels que la grève dans ses déclinaisons illimitées et insurrectionnelles, la violence de classe, la révolte, le blocage de l’économie, l’occupation des territoires productifs et les sabotages, les AG et la démocratie directe, le mouvement et ses comités de base sont aujourd’hui vidés de leur contenu subversif. Ils sont représentés sous des formes abâtardies ou aux raisons d’être carrément inversées : ils deviennent des caricatures inoffensives de la véritable lutte de classes.
>>> lire la suite