vendredi 2 octobre 2015

Le frontisme municipal attaque les travailleurs


La CGT communaux d’Hayange (57) a sorti un tract de rentrée, que nous publions. Celui-ci s’adresse aux salariés de la mairie FN de la ville, en rappelant les engagements de campagne sur lesquels le maire s’est fait élire : F. Engelman utilisait insidieusement sa qualité d’agent municipal pour promettre aux agents municipaux le respect et la justice.
Dans les autres municipalités FN, cette politique à l’égard des services publics municipaux et de celles et ceux qui y travaillent est aussi à l’oeuvre.
A l’heure de la campagne pour les régionales, ce tract trouve un écho particulier: Marine Le Pen, en lice pour la région Nord-Pas-de-Calais, a dénoncé, le 20 septembre 2015, le nombre trop important de fonctionnaires territoriaux… A Hayange comme ailleurs, il est salutaire de démontrer aux salarié-e-s la réalité, faite d’austérité et de brutalité, d’un parti qui se revendique anti-système et partisan des services publics !
 
Le tract de la CGT :
 
La soumission ou la confrontation ? La CGT a fait son choix ! Et vous ?
Au cours de ces derniers mois, une grande partie du personnel constate une véritable dégradation des conditions de travail. La pression du Maire et de la direction relayée par quelques responsables hiérarchiques ont fortement contribué à instaurer un climat délétère. Cette tension observée dans beaucoup de services s’est amplifiée pour plusieurs raisons. La déqualification des emplois avec le renforcement de la précarité et de son turnover, la multi polyvalence, la désorganisation des services, la méconnaissance des élus et l’absence de perspective ne font que détériorer les missions de service public.
Nous pourrions aussi développer les passe-droits, les délateurs (les agents pas très secrets) ou ceux qui pratiquent le double jeu (ils se reconnaitront). Cette minorité contribue au pourrissement d’une ambiance devenue invivable pour plusieurs agents tandis que d’autres rampent et obtiennent des avantages sous réserve d’asservissement.

Promesses et réalité !

Et pourtant 18 mois plus tôt sur un tract de la majorité lors de la campagne des élections municipales on pouvait lire : « Nous donnerons au personnel communal les moyens de s’exprimer et de proposer afin d’organiser intelligemment les services municipaux qui rappelons le sont au service de la population. Il n’y aura plus de favoritisme envers certains agents au détriment d’autres ». Chacun appréciera !

Réduction des effectifs

Malgré les quelques récents recrutements de proches collaborateurs, la raison majeure de la situation décriée demeure incontestablement la suppression d’une quinzaine de postes de titulaires que la CGT ne cesse de combattre. Nous n’ignorons pas la baisse des dotations de l’Etat. Cependant, la politique d’accompagnement du Maire et son obsession de tailler dans les budgets aggrave la casse des services publics de la ville et dégrade les conditions de travail des personnels.

Le manque de respect de l’Autorité et de la Directrice Générale des Services !

Cet été, nous avons tous souffert des montées de température. Or avant les premières grosses chaleurs, la CGT avait adressé un mail à Madame la DGS avec copie au Maire pour demander l’application du plan canicule. Pas de réponse !
Aussi, nous avons demandé à Madame la DGS avec copie au Maire, le renfort d’emplois vacances pour le service entretien (écoles, complexes sportifs, ateliers, mairie…) afin de soulager un secteur confronté à une pénibilité au travail. Pas de réponse ! Enfin, combien d’agents souhaitant trouver réponse à un problème rencontré dans leur service se sont vu répondre par Madame la DGS sur un ton irrespectueux : « qu’est-ce que vous voulez ? vous ne voyez pas que je n’ai pas le temps… ».

Que faire face à cette souffrance au travail et au mépris affiché ? Nous pourrions écrire d’autres vérités en remplissant des pages entières. Mais le temps est venu d’organiser l’unité de tous les personnels qui en ont assez de cette situation, qui veulent travailler dans la sérénité et veulent être respectés. Ça suffit ! Il n’y a pas d’autre choix, la soumission ou la confrontation.