 Près de deux mille migrants ont trouvé la mort en Méditerranée depuis
 le début de l’année, selon les
Près de deux mille migrants ont trouvé la mort en Méditerranée depuis
 le début de l’année, selon les
 chiffres officiels. Ici en France, à 
Paris, nous avons pu voir début Juin les images révoltantes de ces 
réfugiés expulsés de campements de fortune – sous le métro – en hôtels 
sordides pour finir par être chassés à coups de matraques policières du 
dernier quartier où ils avaient trouvé refuge.
Tels sont les derniers épisodes de ces drames à répétition dont sont 
de plus en plus victimes ceux qui frappent à la porte des pays riches, 
victimes de passeurs mafieux d’abord, puis en butte aux policiers qui 
gardent des frontières de plus en plus hermétiques.
Les dirigeants des grands pays impérialistes et les grandes firmes 
capitalistes dont ils sont les serviteurs sèment dans le monde entier 
l’exploitation et la misère, fomentent et nourrissent des conflits armés
 qui poussent de plus en plus d’hommes et de femmes à quitter leurs pays
 et à chercher ailleurs un travail et une vie meilleure.
Ces multinationales - les Veolia, Total, Bouygues, Dassault, par 
exemple, pour ne citer que les plus connues des firmes françaises - 
prospèrent comme jamais sur le pillage des ressources naturelles, sur la
 concurrence impitoyable qu’elles imposent aux producteurs locaux, sur 
les ventes d’armements pour des milliards, sur le travail sous-payé des 
pays les plus misérables d’Afrique ou d’Asie.
Ce sont elles qui sont à l’origine du chômage de masse et du 
dénuement extrême des villes surpeuplées et des campagnes abandonnées. 
Ce sont les États impérialistes qui ajoutent à cette misère, au 
Proche-Orient ou en Afrique, la terreur des conflits armés, des 
bombardements sophistiqués par les armées des pays riches tout comme des
 exactions par les bandes de mercenaires équipés d’armes produites dans 
ces mêmes pays.
De tous temps les hommes ont tenté d’aller vivre mieux ailleurs quand
 ils ne pouvaient plus trouver leur subsistance sur leurs territoires. 
Ici même en France, la classe ouvrière, et donc le mouvement ouvrier et 
tout particulièrement la CGT, se sont construits avec l’apport de 
travailleurs venus de Pologne, du Portugal, d’Espagne, d’Italie… fuyant 
la misère et les dictatures, et de ceux venus des colonies ou 
ex-colonies pillées par l’impérialisme français.
Tous ces migrants sont nos frères de classe, victimes de ceux qui 
mènent la guerre aux pauvres partout sur la planète. Les richesses 
accumulées dans les pays comme la France, si elles n’étaient pas 
accaparées par une poignée de parasites capitalistes et gros 
actionnaires, permettraient largement de faire travailler et vivre 
décemment, non seulement les millions de salariés et de chômeurs déjà 
installés dans ce pays, mais aussi les quelques milliers qui risquent 
leur vie chaque année pour y venir. - CGT 37
Lire également :
 
