lundi 29 juin 2015

Ni parlement, ni syndicats : Les conseils ouvriers !

" Anéantir la totalité de l'appareil d'Etat avec son armée, sa police, ses geôliers et ses juges, avec ses curés et ses bureaucrates, voilà la première tâche de la révolution prolétarienne ". Ce programme net sans ambages était celui du Parti communiste ouvrier d'Allemagne (KAPD), en ces année de 1918 à 1923, où l'on put croire que ce pays allait suivre l'exemple russe de 1917 et assurer ainsi le triomphe de la révolution mondiale. Ses militants, qualifiés de " gauchistes " par Lénine, avalent leurs conceptions propres (antiparlementaristes et antisyndicalistes) qui les séparaient tant des bolcheviks autoritaires spartakistes indécis, et, plus tard, de la PC officiel, bien vite inféodée à Moscou. Les auteurs des textes et discours ici reproduits sont pour la plupart tombés dans l'oubli. A l'exception peut-être du psychologue Otto Rühle ;  du poète hollandais Gorter ; de l'astronome, théoricien des conseils ouvriers, Anton Pannekoek ; ou enfin de Franz Pfemfert, directeur du journal expressionniste Die Aktion.