Assemblée des ouvrières du textile à Dacca - Bangladesh |
"Le mouvement des conseils ouvriers nous semble faire partie du mouvement réel pour l’émancipation de l’humanité."
I. Mouvement et finalité des conseils ouvriers
Le communisme des conseils désigne une théorie ainsi qu’une pratique
adoptées et propagées par différents courants marxistes
révolutionnaires, en rupture avec la social-démocratie, puis le
communisme officiel, depuis le début du XXe siècle.
Ce courant trouve son origine dans le mouvement de grèves de masse,
tel qu’il s’est développé depuis le début du XXe siècle, en particulier
dans la première révolution russe de 1905. Il eut pour premiers
théoriciens deux femmes (ce qui doit être souligné) : Henriette
Roland-Holst aux Pays-Bas et Rosa Luxemburg en Allemagne (Grève de masses, parti et syndicats, 1906). Et un astronome socialiste : Anton Pannekoek, dans un ouvrage qui fit sensation : Les divergences tactiques au sein du mouvement ouvrier (1909).
Ces grèves de masse étant par nature politiques et non syndicales
n’avaient rien de commun avec la grève générale, de nature syndicale,
propagée par les anarcho-syndicalistes ou les
syndicalistes-révolutionnaires. Ces grèves posaient, comme l’affirma
déjà le principal théoricien du communisme des conseils Anton Pannekoek,
la question du pouvoir, de la « dictature du prolétariat », et donc celui de la destruction de l’État de classe. Lénine s’en souvint dans son livre L’État et la Révolution (1917), où il cite d’abondance Pannekoek.
Ce mouvement de grèves de masses a culminé dans le mouvement des conseils ouvriers (« soviets ») qui se sont créés en Russie en 1905 et en 1917, en Allemagne lors de la Révolution de 1918 à 1919, en Italie avec l’expérience des conseils d’usine de Turin (1919-1920), en Hongrie en 1918-19, puis de nouveau en octobre 1956.
Ce mouvement de grèves de masses a culminé dans le mouvement des conseils ouvriers (« soviets ») qui se sont créés en Russie en 1905 et en 1917, en Allemagne lors de la Révolution de 1918 à 1919, en Italie avec l’expérience des conseils d’usine de Turin (1919-1920), en Hongrie en 1918-19, puis de nouveau en octobre 1956.
Les conseils ouvriers, pour le communisme des conseils, ne sont pas
des organes de revendication syndicale : ils sont la forme politique
d’une démocratie directe qui rassemble l’ensemble des prolétaires,
ouvriers et couches non exploiteuses, lorsque se pose la question du
pouvoir. La simple transformation de ces conseils en organismes de
gestion (organismes de production ou de cogestion avec l’Etat) – comme
en Russie dès 1918 – ou leur élimination politique au profit d’une
Assemblée constituante ‘nationale’ – Allemagne en janvier 1919 – marque
leur disparition.
Pour le communisme des conseils, les conseils ne peuvent être que
« prolétariens ». Ils représentent les majorités, mais sont souvent
celles de masses minoritaires agissantes, celles des ouvriers d’usine.
Il y eut bien en novembre 1918 en Hongrie des conseils de police et
d’étudiants, de fonctionnaires, d’ingénieurs, de ménagères, etc. Mais
ceux-ci sont une curiosité historique, où selon un témoin, seul
« l’honnête bourgeois reste sans conseil, ne sachant à quel saint se
vouer ».
Ce sont surtout ces conseils d’usine qui doivent diriger la révolution et prendre le pouvoir au nom de la société toute entière.
Le communisme des conseils s’oppose à tout ‘communisme de parti’, en
particulier au ‘léninisme’ (ou à ses dérivés « capitalistes d’État »),
selon lequel les conseils sont nécessairement soumis à la seule autorité
du parti communiste qui doit s’emparer du pouvoir étatique et
‘construire’, en se substituant à la volonté des masses, la société
socialiste, puis communiste au cours d’une « période de transition »
sans fin.
Ayant pour but l’édification d’une société libre et égalitaire, sans
classes et sans État exploiteur, le communisme des conseils considère
que le capitalisme d’État perpétue le pouvoir du Capital global dans le
cadre d’un État, qui – sous l’égide d’une bureaucratie ou d’une caste de
fonctionnaires ou ‘spécialistes’ – reste le « capitaliste idéal » (Engels, Antidühring)
chargé d’assurer une accumulation primitive du capital, dans un cadre
national fermé. Ce ‘socialisme national’ n’est donc pas un progrès
historique – pouvant être considéré comme une forme de ‘Révolution
bourgeoise’ dans une aire géographique arriérée (Bordiga) ou comme un
‘Etat ouvrier’ – ‘bureaucratiquement dégénéré’ (Trotsky) – cristallisant
de prétendus ‘acquis prolétariens’ obtenus par la dictature d’un parti
unique.
C’est ce rejet de tout cadre national, devenu vide de sens dans le
rapide mouvement de mondialisation, qui caractérise le mieux le
communisme des conseils. Ce dernier ne reconnaît dans le fait national
qu’une donnée historique transitoire dans l’émergence d’une société
mondiale. La prise du pouvoir des conseils ouvriers n’a aucun sens sur
le terrain de la nation (« socialisme dans un seul pays »), et ne
peut prendre racine que si elle englobe simultanément au moins un
groupe de pays, sapant d’entrée les bases d’une idéologie de défense de
toute ‘patrie socialiste’.
Parce que les conseils ouvriers sont édifiés sur une base
territoriale, ils ne peuvent avoir d’existence purement nationale.
L’institutionnalisation d’une fédération d’États socialistes des
conseils est donc exclue. Le pouvoir des conseils ouvriers dans
plusieurs pays, un continent, puis plusieurs, ne peut se fonder que sur
une libre et égale association de conseils ouvriers territoriaux ou
régionaux, basés sur les ensembles de production, faisant éclater par là
le fait national ou nationalitaire. La fédération de ’Communes
territoriales’ conduit à l’instauration d’un État-Commune mondial. Dans
sa brochure sur Le devenir de la nouvelle société (juillet 1920),
Karl Schröder, le chef du KAPD, affirmait que cette commune mondiale ne
serait pas une « fédération de républiques nationales des soviets » –
telle que proclamée par Lénine en janvier 1918 puis dans la Constitution
de la République socialiste fédérative soviétique de Russie du 10
juillet 1918. Cette Commune élargie au monde entier associerait les
conseils ouvriers de tous les continents créés sur une base territoriale
d’entreprises et jamais fédérative nationale.
II. Un « nouveau mouvement ouvrier » : changement de tactique, la question du but immédiat
Rosa Luxemburg soulignait en décembre 1918, lors du Congrès de fondation du KPD : « Maintenant,
il n’y a pour nous ni programme maximum ni programme minimum ; le
socialisme est une seule et même chose ; c’est là le minimum qu’il nous
faut réaliser aujourd’hui… la réalisation du socialisme est la tâche
immédiate dont la lumière doit guider toutes les mesures, toutes les
positions que nous prendrons ».
Le communisme des conseils allemand et hollandais (Räte-Kommunismus)
surgi en 1918-1919, considère que la première guerre mondiale a montré
la vacuité de l’ancien mouvement ouvrier, organisé dans les syndicats et
les parlements. Cet ancien mouvement reposait sur des conquêtes
progressives et partielles ainsi que la recherche d’alliances avec des
‘fractions progressistes’ de la classe dominante, en vue d’une prise du
pouvoir graduelle et légaliste. Considérant que le capitalisme
traditionnel était entré dans une phase de ‘crise mortelle’ (Todeskrise), le communisme des conseils estimait en conséquence que tout nouveau mouvement ouvrier se devait, principiellement :
Rejeter
la forme syndicale, officielle, considérée comme l’expression d’un
réformisme utopique, dont la seule fonction est de légalement encadrer
la force de travail dans un cadre d’une gestion tripartite du capital
entre État, patrons et ‘représentants légaux’ du Travail. Selon le
communisme des conseils, les nouvelles formes d’organisation, en
remplacement des vieux syndicats, seraient les ‘Unions ouvrières’ nées
de la lutte révolutionnaire, organismes de lutte politique et
économique, les comités d’action, de chômeurs, nés spontanément des
besoins de la lutte de classe. Les communistes des conseils furent
d’ailleurs d’actifs militants de ces comités tant en Allemagne qu’aux
Etats-Unis.
Rejeter
le cadre parlementaire et l’action de ‘tactique électorale’. Le
communisme des conseils estime que dans une période de préparation
révolutionnaire, la participation aux élections est un piège mortel.
Telle l’acceptation de l’Assemblée constituante en Allemagne en janvier
1919, un total suicide politique. De tribune révolutionnaire, le
parlement est devenu un cirque électoral, à l’image du Cirque Busch de
Berlin, où les conseils se sabordent légalement et donnent tout pouvoir à
l’Assemblée constituante. La seule validité des élections émane de la
base des Conseils ouvriers, lors de la régulière nomination (et de la
destitution) de ses délégués.
Refuser
un soutien, même tactique, aux mouvements de ‘libération nationale’,
car l’idée nationale s’oppose à la lutte pour la conquête du pouvoir par
le seul prolétariat (ouvriers, employés et paysans pauvres), seule
classe porteuse d’un progrès historique.
Combattre toutes les idéologies qui dévient la classe travailleuse du but suprême : la suppression irréversible
du système capitaliste, quelle qu’en soit la forme : libérale,
terroriste fasciste ou capitaliste d’Etat, sous quelque forme
stalinienne que ce soit. Le communisme des conseils, comme le font aussi
Hazan et Kamo, considéraient que l’antifascisme était un « leurre »
tendant à revigorer le fascisme « en donnant l’impression de soutenir l’ordre démocratique existant ».
III. Les premières mesures de la révolution : domination du politique par l’économie et suppression de l’exploitation
Ces refus de toute l’ancienne tactique n’avait aucun sens en dehors
du processus de fondation d’une société nouvelle d’émancipation,
processus qui devait être irréversible pour être réel ; mais aussi une
société où se renverse la perspective : non le politique des sociétés
traditionnelles dominant l’économie, mais l’économie aux mains des
producteurs et des consommateurs soumettant le politique, celui de
l’Etat, pour mieux en assurer l’extinction en tant qu’organe de classe.
Ces mesures sont exposées dans les deux textes fondamentaux : les Principes fondamentaux de la production et de la répartition communiste (Berlin, 1930, Amsterdam, 1950) et les Conseils ouvriers (1941-1947) de Pannekoek.
Dans le premier texte, écrit par un dirigeant ouvrier du KAPD, Jan
Appel, délégué au 3e congrès du Komintern, la question de la
socialisation ou de la communisation était posée sur un plan
économique : « Ce que les ouvriers ont à conduire est la domination du politique par l’économie ».
Par « économie », il faut entendre l’association des producteurs
libres et égaux sur leur lieu de travail, ignorant toute instance
étatique et domination de parti. Le grand problème était celui de la
répartition égalitaire de la consommation décidée non par une instance
étatique centralisée mais par la base organisée en conseils
d’entreprise. Il s’agirait de calculer le temps social moyen de
production de chaque produit pour déterminer justement une distribution
égale des réserves sociales de consommation pour chaque
producteur-consommateur. Grâce à cette comptabilité sociale, il serait
mis fin à la loi de la valeur : les produits seraient démonétisés et
circuleraient sur la base de leur seule valeur d’usage sociale. Cette
comptabilité sociale élaborée à la base permettrait d’échapper au danger
de formation rapide d’une bureaucratie parasitaire.
Il s’agirait en fait de créer un rapport nouveau du producteur à son
produit, ce qui rejoignait une certaine conception libertaire théorisée
en 1921 par Sébastien Faure (Mon communisme).
Cette vision parut simpliste aux principaux théoriciens du communisme des conseils Anton Pannekoek et Paul Mattick.
Pour Pannekoek, dans son livre les Conseils ouvriers, il ne fallait pas perdre de vue que pendant un certain temps (non précisé) il « faudrait relever une économie ruinée… » aussi bien par les crises économiques que par les guerres. Il poursuivait : « Il
est très possible que l’on continue à répartir uniformément les denrées
alimentaires comme on le fait toujours en temps de guerre ou de famine…
les nouveaux principes moraux du travail commun prendront forme d’une
manière graduelle ». Au fameux mot d’ordre de Guy Debord : « ne
travaillez jamais ! », Pannekoek opposait celui d’une éthique, d’une
justice égale dans la répartition des biens de consommation. Il
reprenait l’adage populaire, en fait de saint Paul (Lettre aux
Thessaloniciens) : « qui ne travaille pas ne mange pas ». D’autre part,
la consommation nouvelle n’est pas réductible à une égalisation
quantitative de coopérateurs autonomes (autogérés) : « une très
grande partie du travail doit être consacrée à la propriété commune,
doit servir à perfectionner et à élargir l’appareil de production. » Il faudra aussi « allouer
une partie du temps de travail global à des activités non productives
mais socialement nécessaires : l’administration générale,
l’enseignement, les services de santé… »
Paul Mattick, dans les années 50, affina le problème. Malgré
l’expérience de la grande crise de 1929, à laquelle se compare la crise
actuelle, il ne s’agissait pas de constituer des armées du travail,
fut-il social et d’intérêt général. Le calcul de la participation de
chacun au processus de production, devenait sans objet, car « il sera
facile de produire un tel excès de biens de consommation que tout
calcul de la participation individuelle deviendra inutile ».
La seconde critique était que la répartition communiste ne pouvait se
calquer sur l’ancien monde des ateliers, puis celui du fordisme.
En premier lieu, « la productivité du travail a atteint un point
tel que les travailleurs effectivement actifs dans la production
constituent une minorité dans l’ensemble de la classe ouvrière, tandis
que les travailleurs employés dans la circulation ou autre part
deviennent la majorité ».
En deuxième lieu, le travail avait acquis une qualité nouvelle,
universelle, où il était impensable de séparer travail manuel et travail
intellectuel. La combinaison de la science et de la production fait
qu’il est impossible de scinder travail simple et travail complexe. Paul
Mattick notait qu’« on peut considérer les universités en partie
comme des ‘usines’, car les forces productives issues de la science
tendent à supplanter celles liées au travail direct ».
En troisième lieu, la crise mondiale uniformise les conditions d’une répartition communiste : « la paupérisation liée à la crise frappe tous les travailleurs », lesquels – même s’ils sont à l’extérieur de la production directe – « n’en font pas moins partie de la classe ouvrière ».
Surtout Mattick insiste sur le fait qu’il ne s’agissait ni
d’autogérer ni de rendre « égalitaire » une misère sociale exacerbée par
la misère d’un travail inhumain. Il reprenait en fait la conception de
Marx où la seule philosophie du travail devait être son abolition : « Le
„travail” est par nature l’activité asservie, inhumaine, asociale,
déterminée par la propriété privée et créatrice de la propriété privée.
Par conséquent l’abolition de la propriété privée ne devient une réalité
que si on la conçoit comme abolition du ‚travail‘ (Karl Marx, À propos de Friedrich List, „le Système national de l’économie politique“, 1845).
On notera ici les guillemets utilisés par Marx. Pour lui le travail cède la place à une activité libre, où « le domaine de la liberté ne commence que lorsque cesse le travail déterminé par le besoin et l’utilité extérieure ».
Pour Mattick, le seul bon principe était donc non d’ordre quantitatif, mais qualitatif : un « principe d’économie de la classe ouvrière n’est rien d’autre que la suppression de l’exploitation », tant que le « travail » reste une torture, labor, soumis au capital privé et/ou étatisé.
C’est pourquoi, l’exigence d’une « comptabilité » exacte du travail
social moyen pour la consommation ne pourrait être satisfaite. D’une
part, en raison des « variations constantes du travail social moyen »,
d’autre part parce qu’il s’agit constamment d’« adapter production et distribution aux besoins de la société ».
Cette société est une société mondiale, caractérisée par d’abyssaux
écarts à combler avant d’obtenir une équité dans la distribution.
Conclusion : actualité du communisme des conseils aujourd’hui ?
En faisant des conseils ouvriers la forme enfin trouvée de la
domination du politique par l’économique et donc de la dissolution de
l’Etat du capital, le communisme des conseils donne quelques pistes pour
trouver des solutions concrètes aux interrogations actuelles : chômage
massif et destruction périodique de la force de travail.
Comment peut renaître l’espoir d’une transformation de la société qui soit rapide et irréversible,
en passant topiquement du local au mondial ? Et cela malgré la
constatation que le capital en s’autonomisant détruit à toute vitesse
non seulement les conditions mêmes de sa perpétuation par la destruction
programmée des ressources naturelles, mais aussi celle des forces
productives elles-mêmes (chômage massif).
Comme le constatent Hazan et Kamo, on ne peut songer à une émancipation irréversible du genre humain en se résignant à « constater l’effondrement de l’édifice social présent. Il nous faut le faire advenir au plus vite » avant que le Capital offre à l’humanité soit une horreur sans fin soit une fin rapide dans l’horreur.
Les conseils ouvriers seront-ils la forme enfin trouvée
d’organisation de la société ? Cette « insurrection à venir » (avec des
guillemets ici) prédite par des « anonymous » – terme très contestable
(Jaime Semprun) – sera-t-elle « antipolitique » ? dans le sens qu’il n’y
aurait plus d’« avant-garde », mais seulement des « agents de liaison qui travaillent à éveiller et faire circuler les devenirs révolutionnaire »,
selon Hazan & Kamo porte-parole de toute une génération échaudée
par de récurrents « constructeurs de parti » ? Ou au contraire, comme
l’écrivait Pannekoek, s’agit-il de groupes de travail et d’action ou
« partis » qui ont pour mission d’élaborer la « puissance spirituelle » sans laquelle toute forme d’organisation, comme les conseils ouvriers, serait une coquille vide ?
L’émancipation humaine par des organes réunissant des « multitudes » (Toni Negri et Michael Hardt) se pose certes hic et nunc,
et non dans les brumes lointaines de l’utopie. Dans une mondialisation
bien achevée, les opérations boursières s’opèrent en nanosecondes, nous
sommes très loin du temps long braudélien, mais bien jetés dans le temps
court, où l’émancipation peut surgir comme une question concrète à
résoudre maintenant (« C’est maintenant… »). Mais il serait risqué
d’affirmer que « la notion de société de transition est désormais caduque et réactionnaire »
(Bruno Astarian, 2010), c’est-à-dire que le processus de transformation
irréversible vers une émancipation sociale globale s’opère dans le
temps court.
Philippe Bourrinet,
20 février 2014
20 février 2014
SOURCES ET MATÉRIAUX POUR UNE RÉFLEXION CRITIQUE
(Par ordre de parution en français, ou de republication en anglais et allemand)
(Par ordre de parution en français, ou de republication en anglais et allemand)
Sébastien Faure, Mon Communisme : Le bonheur universel, Imprimerie La Fraternelle, Paris, 1921.
Rosa Luxemburg, Discours au Congrès de fondation du KPD (Spartakusbund), Berlin, 31 déc. 1918, Écrits politiques 1917-1918, Maspéro, Paris, 1969.
Anton Pannekoek, « Les divergences tactiques au sein du mouvement ouvrier » (1909), in S. Bricianer (éd.), Pannekoek et les conseils ouvriers, EDI, Paris, oct. 1969.
Paul Mattick, Préface aux principes fondamentaux de la production et de la distribution communistes (1970), in Fondements de l’économie communiste, I.C.O. n° 101, 1er février 1971.
Roland Bardy, 1919. La Commune de Budapest, La tête de Feuilles, Paris, 1973.
Anton Pannekoek, Les Conseils ouvriers (1941-47), Bélibaste, Paris, 1974.
Karl Marx, Critique de l’économie nationale. Sur le livre de Friedrich List « Le Système national de l’économie politique » (1845), Paris, EDI, 1975.
Un monde sans argent : le communisme, Amis de 4 millions de jeunes travailleurs, vol. 1 à 3, 1976.
Paul Mattick, « Y a-t-il un autre mouvement ouvrier ? » (1975), in Le marxisme hier, aujourd’hui et demain, Spartacus, Paris, 1983.
Gruppe internationaler Kommunisten, Prinzipien kommunistischer Produktion und Verteilung, GIK-AAUD, Berlin, 1930. Traduction en anglais par le Movement for Workers’ Councils, Londres, 1990.
Jaime Semprun et René Riesel, Catastrophisme, administration du désastre et soumission durable, Éditions de l’Encyclopédie des Nuisances, 2008.
Moishe Postone, Temps, travail et domination sociale (1993), Les mille et une nuits, Paris, 2009.
Alain Badiou et Slavoj Žižek (dir.), L’Idée de communisme, Nouvelles Éditions Lignes, 2010.
Bruno Astarian, Activité de crise et communisation, 2010, Senovero, Marseille.
Groupe Krisis, Manifeste contre le travail (1993), Osez la République sociale !, Gaël, 2012.
Karl Schröder, Vom Werden der neuen Gesellschaft (Alte und neue Organisationsformen), KAPD, 1920. Reprint 2013
Claude Bitot, Repenser la révolution, Spartacus, Paris, mai 2013.
Éric Hazan & Kamo, Première mesures révolutionnaires, La fabrique, sept. 2013.
Ph. Bourrinet, The Dutch and German Communist Left, Brill, Leiden, printemps 2014.
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Claude Bitot, Repenser la révolution, Spartacus, Paris, mai 2013.
Éric Hazan & Kamo, Première mesures révolutionnaires, La fabrique, sept. 2013.
Ph. Bourrinet, The Dutch and German Communist Left, Brill, Leiden, printemps 2014.
Première parution de l'article sur le site Controverses.