mardi 24 mars 2015

Paris : « Occuper, Résister, Produire » Autogestion ouvrière et entreprises récupérées en Argentine

Rencontre avec l’auteur, l’anthropologue argentin Andrés Ruggeri, autour de son livre paru aux Editions Syllepse     Mardi 31 mars à 19h Au Lieu-Dit, 6 rue Sorbier 75020 Paris

Oui mais s'agit-il réellement d'AUTOGESTION dans ce livre sur le mouvement social -certes très intéressant sur différents aspects- argentin ? Oui il faut distinguer l' "autogestion ouvrière" qui ne peut être que le pouvoir ouvrier abolissant le capitalisme (son marché, ses marchandises et tous les autres fétiches de l'économie politique) et "entreprises récupérées" car en définitive l'autogestion ouvrière généralisée est avant tout l'abolition de l'entreprise. L'organisation de cette conférence par les crypto-cogestionnaires altermondialistes nous laissent à penser que l'émergence du concept d'autogestion générale sera des plus difficiles lors de cette réunion, tant les références historiques et les contorsions actuelles avec la réalité de cette mouvance confusionniste brouillent une compréhension claire de ce concept.  - Contre capital.



« Émergées dans la foulée de la débâcle de l’économie argentine, les entreprises récupérées par leurs travailleurs ont démontré la possibilité d’une économie et d’une société sans patrons et gérées par les salariés.
Il s’agit ici bel et bien d’autogestion, dont la problématique peut ainsi être envisagée à l’échelle de la société tout entière.
Depuis plus de dix ans, ces entreprises récupérées produisent, font vivre des milliers de salarié·es et se multiplient. Il ne s’agit donc pas d’un lointain souvenir de la crise de 2001, mais d’une pratique sociale durablement ancrée dans la réalité argentine et plus largement latino-américaine.
Fruit d’une recherche mené au sein de l’Université de Buenos Aires, ce livre nous invite à la découverte de cette « construction collective de l’autogestion ».
Les entreprises récupérées ont concrétisé la capacité des travailleurs à mettre en fonctionnement des établissements considérés comme non viables par les capitalistes et la technocratie économique. Elles ont ouvert la voie à la possibilité d’une autre économie et d’une société fonctionnant sur d’autres critères que la rentabilité capitaliste.
Ces expériences sans patrons nous interpellent fortement en attirant notre regard sur la trace laissée en France par Lip et qui s’incarne aujourd’hui à Fralib et à la Fabrique du Sud.
Andrés Ruggeri, anthropologue et sociologue à l’Université de Buenos Aires, coordonne le programme Facultad Abierta qui conseille les entreprises récupérées. Son livre est traduit simultanément en trois langues (français, italien et grec).»