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jeudi 12 juillet 2018

L’idéologie marxiste en Russie



« Pour nous, le communisme n’est pas un état de choses qu’il convient d’établir, un idéal auquel la réalité devra se conformer. Nous appelons communisme le mouvement réel qui abolit l’état actuel des choses [1]. » - Karl Marx. 


Nous abordons ici l’un des exemples les plus typiques du décalage frappant qui, sous une forme ou sous une autre, s’observe dans toutes les phases du développement historique du marxisme. On peut le définir comme la contradiction entre l’idéologie marxiste et le mouvement historique réel qui, à une époque donnée, se cache derrière cette façade idéologique.

Il y a maintenant presque un siècle, un censeur fut spécialement délégué par Berlin pour se substituer aux autorités locales de Cologne dans la délicate mission de bâillonner le journal « ultra-démocratique » publié par un jeune homme de vingt-quatre ans, nommé Karl Marx. Ce censeur rapporta au gouvernement prussien qu’on pouvait désormais en toute tranquillité autoriser la Rheinische Zeitung à reparaître, étant donné que « l’éminence grise de toute l’affaire, le docteur Marx » avait définitivement quitté son travail, et qu’il n’existait aucun successeur capable de maintenir le ton « d’insupportable arrogance » adopté par le journal ou de poursuivre sa politique avec la même détermination. Toutefois, ce conseil ne fut pas suivi par les autorités prussiennes, soumises en ce domaine, ainsi qu’il a été prouvé plus tard, aux directives du tsar russe Nicolas Ier. Son vice-chancelier, le comte de Nesselrode, venait précisément de menacer l’ambassadeur prussien à Moscou de révéler à sa Majesté Impériale « les attaques infamantes dont le Cabinet russe avait récemment fait l’objet dans la Rheinische Zeitung de Cologne ». Ceci se passait en Prusse en 1843.
Trois décades plus tard, la censure de la Russie tsariste autorisait la publication en Russie de l’ouvrage de Marx - Le Capital -dans sa première traduction. La décision était justifiée par cet argument inestimable : « Bien que les convictions politiques de l’auteur soient exclusivement socialistes, et que le livre tout entier soit clairement de nature socialiste, toutefois, sa conception n’en fait assurément pas un livre accessible à tous ; de plus, son style est strictement mathématique et scientifique, aussi le comité déclare-t-il le livre exempt de toute poursuite. »
Ce régime tsariste, si prompt à censurer même la plus insignifiante insulte proférée dans un pays européen contre la suprématie russe, et, en même temps, si inconscient de la menace que représentait l’analyse scientifique faite par Marx du monde capitaliste, ne fut en réalité jamais ébranlé par les vigoureuses attaques que Marx lança ultérieurement contre « les vastes empiétements, jamais contrecarrés, de ce pouvoir barbare dont la tête est à Saint-Pétersbourg et les mains dans chaque cabinet d’Europe ». Et pourtant, il devait succomber à cette même menace, apparemment si lointaine, que ce cheval de Troie avait introduite au cœur du Saint-Empire. Le régime tsariste fut renversé finalement par la masse des ouvriers russes dont l’avant-garde avait appris sa leçon révolutionnaire dans Le Capital - cet ouvrage « mathématique et scientifique » d’un penseur solitaire.
A l’inverse de l’Europe occidentale, où la théorie marxiste apparut à l’époque du déclin de la révolution bourgeoise et s’affirmait comme expression d’une tendance réelle visant au dépassement des objectifs du mouvement révolutionnaire bourgeois - la tendance représentée par la classe prolétarienne -, au contraire, en Russie, le marxisme ne fut dès le début que l’écran idéologique derrière lequel se cachait dans la pratique la lutte pour le développement capitaliste dans un pays précapitaliste. A cette fin, toute l’intelligentsia progressiste adopta avidement le marxisme comme le dernier mot d’ordre de l’Europe. Mais la société bourgeoise, qui avait atteint en Europe occidentale son plein développement, n’en était encore ici qu’aux premières douleurs de son enfantement. Et pourtant, même sur ce terrain vierge, le principe bourgeois ne pouvait plus reprendre les illusions et les auto-illusions, désormais périmées, grâce auxquelles il s’était masqué le contenu strictement bourgeois de ses luttes à l’époque héroïque de son premier développement en Occident, et qui lui avaient permis de maintenir ses passions au niveau de grands événements historiques. Pour pénétrer à l’Est, il lui fallait faire peau neuve idéologiquement. Et la doctrine marxiste, empruntée à l’Ouest, semblait précisément la plus apte à rendre cet important service au développement bourgeois en Russie. A cet égard, le marxisme était de très loin supérieur à la doctrine russe des révolutionnaires narodniki (populistes). Tandis que ces derniers partaient du principe que le capitalisme, tel qu’il existait dans les pays « païens » de l’Ouest, était inconcevable en Russie, le marxisme, en raison même de son origine historique, présupposait l’accomplissement de la civilisation capitaliste comme une étape historique indispensable dans le processus qui aboutirait à une société véritablement socialiste. Et pourtant, avant de pouvoir rendre à la société bourgeoise russe de tels services idéologiques, la doctrine marxiste nécessitait quelques modifications, même dans son contenu purement théorique. Voilà la raison fondamentale des concessions théoriques énormes, autrement inexplicables, faites dans les années 70 et 80 par Marx et Engels aux idées soutenues alors par les populistes russes, dont la doctrine était essentiellement irréconciliable avec leur propre théorie. L’expression finale la plus complète de ces concessions se trouve dans la fameuse déclaration de l’avant-propos à la traduction russe du Manifeste Communiste (1882) :
« Le Manifeste Communiste avait pour tâche de proclamer la disparition inévitable et imminente de la propriété bourgeoise moderne. En Russie cependant, à côté du bluff capitaliste en plein épanouissement, et de la propriété foncière bourgeoise, en voie de développement, nous voyons que plus de la moitié du sol est la propriété commune des paysans. Dès lors, la question se pose : l’obchtchina russe, forme de l’archaïque propriété commune du sol, pourra-t-elle, alors qu’elle est déjà fortement ébranlée, passer directement à la forme supérieure, à la forme communiste de la propriété collective ? ou bien devra-t-elle, au contraire, parcourir auparavant le même processus de dissolution qui caractérise le développement historique de l’Occident ?
« Voici la seule réponse que l’on puisse faire présentement à cette question : si la révolution russe donne le signal d’une révolution prolétarienne en Occident, et que toutes deux se complètent, l’actuelle propriété collective de Russie pourra servir comme point de départ pour une évolution communiste [2]. »
Dans ces phrases, comme dans beaucoup d’autres déclarations semblables qui figurent dans la correspondance de Marx-Engels - dans les lettres à l’écrivain populiste russe Nikolai-on [3], dans la lettre à Véra Zassoulitch [4] et dans la réponse de Marx à l’interprétation fataliste tirée par le critique russe Mikhaïlovski [5] de sa théorie des étapes historiques nécessaires -, on peut lire par anticipation toute l’évolution ultérieure du marxisme russe, et donc aussi voir se creuser toujours davantage le fossé entre son idéologie et le contenu réel du mouvement. Il est vrai que pour Marx et Engels, le passage direct d’un stade semi-patriarcal et féodal à une société socialiste supposait - c’était une réserve prudente - une révolution ouvrière à l’Ouest, condition nécessaire pour qu’émergent les tendances socialistes virtuelles d’une société pré-capitaliste. La même réserve fut reprise plus tard par Lénine. Il est vrai aussi que cette condition ne fut jamais remplie (ni à l’époque, ni après 1917) et qu’au contraire, la communauté paysanne russe à qui Marx, aussi tard que 1882, avait dévolu un rôle futur si considérable, fut peu après complètement éliminée [6].
Pourtant, même des slogans apparemment aussi anti-marxistes que celui de la récente « théorie » stalinienne sur la construction du socialisme dans un seul pays, utilisant le marxisme comme couverture idéologique d’une évolution dont la nature réelle est capitaliste, peuvent indéniablement se référer, non seulement au précèdent crée par le marxiste orthodoxe Lénine, mais même à Marx et Engels en personnes. Eux aussi étaient tout disposés, dans certaines conditions historiques, à remodeler leur théorie « marxiste » critico-matérialiste en simple ornement idéologique d’un mouvement révolutionnaire qui, s’il se proclamait socialiste dans ses fins ultimes, était dans son processus réel inévitablement soumis à toutes sortes de limitations bourgeoises. La seule différence, et elle est de taille, c’est que Marx, Engels et Lénine agissaient ainsi afin d’impulser le futur mouvement révolutionnaire, tandis que Staline utilise exclusivement l’idéologie « marxiste » comme moyen pour défendre un statu-quo non socialiste et comme arme contre toute tendance révolutionnaire.
Et ainsi s’amorça, du vivant même de Marx et Engels et avec leur collaboration active et consciente, ce renversement de fonction spécifique par lequel le marxisme, adopté comme une doctrine toute faite par les révolutionnaires russes, cessa d’être l’outil théorique d’une révolution socialiste prolétarienne pour devenir ultérieurement le simple déguisement idéologique d’une évolution capitaliste bourgeoise. Comme nous l’avons vu, ce renversement de fonction présupposait au départ une certaine transformation de la doctrine elle-même, qui dans ce cas fut réalisée par la fusion et l’interpénétration de la doctrine populiste traditionnelle et d’éléments idéologiques Marxistes nouvellement adoptés. Cette transformation de leur théorie, admise à l’origine par Marx et Engels uniquement comme une étape transitoire, que surmonterait l’imminente « révolution ouvrière à l’Ouest », s’avéra bientôt n’avoir été que le premier pas vers la transformation définitive de leur théorie marxiste révolutionnaire en un simple mythe révolutionnaire. Lequel, s’il pouvait tout au plus servir de stimulant dans les premiers stades d’une révolution naissante, devait inévitablement aboutir à freiner le développement réel de la révolution, au lieu de l’accélérer.
Il est intéressant d’observer comment ce processus d’adaptation idéologique de la doctrine marxiste s’est déroulé au cours des décades suivantes dans le cadre des diverses écoles de révolutionnaires russes. Si l’on étudie de près les violentes controverses sur la perspective d’un développement capitaliste en Russie, qui animèrent les cercles confidentiels des marxistes russes en exil et en Russie, des années 90 jusqu’à la guerre, et au renversement du gouvernement tsariste en 1917, - controverses dont l’expression théorique la plus achevée se trouve dans le principal ouvrage économique de Lénine Le Développement du capitalisme en Russie (1899) [7] - on peut, à la lumière de cette étude, affirmer sans exagérer que le contenu réel de la théorie marxiste originelle, en tant qu’expression théorique d’un mouvement prolétarien autonome et strictement socialiste, avait disparu du débat.
Cela est indiscutablement vrai des soi-disant « marxistes légaux » qui, dans leur exposé « scientifique » de l’aspect objectif de la doctrine marxiste, se vantaient de maintenir une « pureté » particulièrement inaltérée, mais qui compensaient largement cette rigidité doctrinale en renonçant à toute application pratique des principes marxistes susceptible de dépasser des objectifs strictement bourgeois. La théorie révolutionnaire marxiste dans son ensemble n’était pas davantage représentée par ces autres courants qui, à l’époque, cherchaient à combiner, sous une forme ou sous une autre, la nécessité d’une étape transitoire de développement capitaliste en Russie avec le combat anticipé contre les conditions sociales futures que ce développement devait créer. A ce courant, appartient l’écrivain populiste érudit déjà mentionné, Nikolai-on, traducteur russe du Capital, qui au début des années 90, sous l’influence directe de la doctrine marxiste, abandonna la conviction populiste orthodoxe concernant l’impossibilité absolue du capitalisme en Russie pour adopter la théorie, inspirée du marxisme, de l’impossibilité d’un développement capitaliste organique normal en Russie. A ce courant, appartient également l’adversaire matérialiste véhément de l’idéalisme populiste, le marxiste orthodoxe Lénine, et ses partisans, qui, ultérieurement, après leur rupture avec les « mencheviks » occidentalisés, se proclamèrent les seuls héritiers authentiques, dans la théorie comme dans la pratique, de l’intégralité du contenu révolutionnaire de la théorie marxiste, tel que le restituait la doctrine du marxisme bolchevique.
Quand nous analysons rétrospectivement les ardentes controverses théoriques de cette période, nous constatons un rapport manifeste entre, d’une part, la théorie populiste de « l’impossibilité d’un développement capitaliste organique normal en Russie » (défendue par le narodnik marxiste Nikolai-on et combattue à l’époque par les marxistes de tous bords, les « légaux » et les « révolutionnaires », les mencheviks et les bolcheviks) et, d’autre part, les deux théories rivales : « stalinisme » au pouvoir et « trotskysme » d’opposition, qui, dans une phase récente de l’évolution russe, se sont affrontées. Assez paradoxalement, la théorie « national-socialiste » stalinienne dominante sur la possibilité de construire le socialisme dans un seul pays, tout comme la thèse « internationaliste », en apparence diamétralement opposée, élaborée par Trotsky concernant l’inévitabilité de la révolution « permanente » - c’est-à-dire d’une révolution dépassant les objectifs révolutionnaires bourgeois simultanément à l’échelon russe et européen (ou mondial) - ces thèses reposent, toutes deux sur la base idéologique commune de la croyance néo-narodnik en l’absence ou l’impossibilité d’un développement capitaliste « normal et organique » en Russie.
Trotsky et Staline fondent leurs versions respectives de l’idéologie marxiste sur l’autorité de Lénine. Effectivement même le plus orthodoxe d’entre les marxistes orthodoxes qui, avant Octobre 1917, avait combattu âprement à la fois le populisme de Nikolai-on et la théorie de Parvus-Trotsky sur la « révolution permanente », qui, après Octobre, s’était opposé avec la même cohérence au courant général glorifiant les réalisations dérisoires de ce qu’on appela plus tard le « communisme de guerre » des années 1918-1920 - Lénine - abandonna à la fin cette lutte sans répit en faveur du réalisme critico-révolutionnaire pour soutenir, à l’encontre des conditions objectives réelles, le concept néo-populiste d’un socialisme russe maison. Ceux-là mêmes qui avaient combattu la tendance première à l’idéalisation socialiste et qui, lors de la proclamation de la Nep en 1921, avaient encore déclaré sobrement que « cette nouvelle politique économique de l’État ouvrier et paysan » était une régression nécessaire par rapport aux tentatives plus avancées du communisme de guerre, ceux-là mêmes découvrirent en quelques semaines la nature socialiste du capitalisme d’État et d’une économie qui restait essentiellement bourgeoise, en dépit d’une légère teinte coopérative. Ainsi, ce ne fut pas l’épigone léniniste Staline, mais bien le marxiste orthodoxe Lénine qui, au moment historique crucial où les tendances pratiques de la révolution russe, jusque-là indécises, se trouvèrent orientées et « pour de bon et pour longtemps » vers la restauration d’une économie non socialiste ajouta alors à cette restriction finale des buts pratiques de la révolution ce qu’il estimait être un complément idéologique indispensable. Ce fut le marxiste orthodoxe Lénine qui, en contradiction avec toutes ses déclarations antérieures, créa le premier le nouveau mythe marxiste d’un socialisme inhérent à l’État soviétique et, en conséquence, de la possibilité ainsi garantie de réaliser intégralement la société socialiste dans la Russie soviétique isolée.
Cette dégénérescence de la doctrine marxienne, qui en fait sa simple justification idéologique que d’un État en réalité capitaliste et donc, inévitablement, d’un État basé sur la suppression du mouvement révolutionnaire du prolétariat, clôt la première période de l’histoire de l’idéologie marxiste en Russie. Seule période, d’ailleurs, où l’évolution du marxisme en Russie semble présenter un caractère d’autonomie. Toutefois, il faut signaler que d’un point de vue plus global, en dépit des apparences et des nombreuses différences résultant des conditions spécifiques à chaque pays, l’évolution historique du marxisme russe (y compris ses dernières étapes léniniste et staliniste), est fondamentalement semblable à celle du marxisme dit « occidental » (ou social-démocrate), dont il a été, et reste toujours, partie intégrante. La Russie ne fut jamais cette nation sainte et exceptionnelle dont rêvaient les panslavistes, tout comme le bolchevisme ne fut jamais, ainsi que le prétendaient les marxistes soi-disant raffinés d’Angleterre, de France et d’Allemagne, une version grossière d’un marxisme adapté aux conditions primitives du régime tsariste. De la même façon, l’actuelle dégénérescence bourgeoise du marxisme en Russie est fondamentalement semblable à la dégénérescence qui affecta progressivement les divers courants du marxisme « occidental » pendant la guerre, l’après-guerre et surtout après l’élimination finale de tous les bastions marxistes au cours de l’avènement triomphant du fascisme et du nazisme. Le « national-socialisme » de Herr Hitler et « l’État corporatif » de Mussolini rivalisent avec le « marxisme » de Staline pour endoctriner les cerveaux de leurs ouvriers au moyen d’une idéologie pseudo-socialiste, non contents d’avoir la mainmise sur leur existence physique et sociale. De la même façon, le régime « démocratique » d’un gouvernement de Front Populaire présidé par le « marxiste » Léon Blum ou, aussi bien, par M. Chautemps en personne, ne diffère pas essentiellement de l’actuel État soviétique, sinon par une utilisation moins efficace de l’idéologie marxiste.
Moins que jamais, le marxisme sert aujourd’hui d’arme théorique dans une lutte autonome du prolétariat, pour et par le prolétariat. Tous les soi-disant partis « marxistes » sont maintenant engagés très avant, tant dans leur théorie que dans leur pratique réelles sur la voie de la collaboration. Réduits au rôle de sous-fifres des dirigeants bourgeois, ils ne peuvent qu’aider modestement à résoudre ce que le « marxiste » américain L. B. Boudin définissait encore récemment comme « le plus grand problème du marxisme - notre position par rapport aux luttes internes de la société capitaliste ».

Karl Korsch (1938)

Source :  http://www.collectif-smolny.org/

[1] Karl Marx, L’Idéologie allemande, Bibliothèque de la Pléiade, Œuvres III, « Philosophie », p. 1067.
[2] Karl MARX, Œuvres I, Bibliothèque de la Pléiade, « Économie I », p. 1483.
[3] Publiées dans Lettres sur le Capital, Éditions sociales, Paris, 1964. Nikolai-on est le pseudonyme de Nikolaï Danielson (1844-1918), traducteur du Capital en langue russe.
[4] Karl MARX, Œuvres II, Bibliothèque de la Pléiade, « Économie II », p. 1557 et sq. Cette lettre à Véra Zassoulitch date de 1881.
[5] Ibid., p. 1552.
[6] On verra Engels prendre acte de cet échec dans ses lettres à Danielson, écrites au début des années 90. Cf. Lettres sur le Capital, op. cit. et « Écrits sur le tsarisme et la Commune russe », Cahiers de L’I.S.E.A., n° 13, juillet 1969.
[7] Lénine, « Le Développement du capitalisme en Russie », Œuvres complètes, Éditions du Progrès, Moscou, t. III.